Joseph Vallot (Henri Marie Joseph de son vrai nom) est un astronome, géographe, naturaliste, alpiniste et mécène français, né le 16 février 1854 à Lodève et mort le 11 avril 1925 à Nice.
Il quitte Lodève pour intégrer le lycée Charlemagne à Paris, fait des études en botanique et géologie. Il est nommé vice-président de la Société Botanique de France et par la suite président du Club Alpin Français.
En 1875 lorsqu’il se rend à un congrès de géologie qui se tient à Chamonix, il a alors le coup de foudre pour le mont Blanc. À cette époque, malgré les quelques observations scientifiques menées par le naturaliste genevois Horace-Bénédict de Saussure, tout reste encore à découvrir sur la vie en altitude, le mouvement des glaciers etc. Il réalise sa première ascension en 1881 en 1887, pour prouver qu’il est possible de vivre, dormir, manger et travailler à une si haute altitude, Vallot et ses guides passent trois nuits sous une tente au sommet du mont Blanc. À leur descente, ils reçoivent un accueil triomphal. Cette même année, Vallot effectue cinq fois l’ascension. Les trois années suivantes, il continue ses observations tout en négociant, avec la municipalité de Chamonix et la compagnie des guides, les conditions de la construction d’un refuge-laboratoire sur le site du rocher des Bosses situé à seulement 450 mètres en dessous du sommet. Il obtient 800 francs de la municipalité et 200 francs des guides et investit 5 500 francs.
En 1890, 110 guides et porteurs montent en huit jours sur leur dos (15 à 30 kg chacun) les matériaux nécessaires à la construction d’une cabane de 5 mètres sur 3 avec deux pièces, la première servant de refuge et la deuxième de laboratoire. Ce premier observatoire est réalisé à une altitude de 4 362 m et achevé fin août 1890. Le refuge Vallot, réservé aux guides et aux ascensionnistes, est construit en 1892 un peu plus loin à 4 365 m. Au XXIe siècle, ce refuge n’accueille plus les alpinistes. Il appartient au CNRS et reste utilisé par des scientifiques qui étudient la physiologie en altitude. En 1898, un observatoire est construit sur une surface de 60 m2 comprenant huit pièces au confort amélioré. Une annexe métallique est en revanche accessible en permanence et permet aux alpinistes de se reposer ou de se réfugier par mauvais temps.
Joseph Vallot a aussi travaillé sur un projet de train qui devait amener les touristes sur le sommet du mont Blanc et sur le premier projet de téléférique de l'Aiguille du Midi dont la première section Les Pélerins - La Para est inaugurée en 1924, constituant le premier téléphérique de France. Une seconde section jusqu'aux Glaciers est achevée après sa mort en 1927 et une troisième jusqu'au col du Midi, entamée dans les années 1930, reste à l'état de ligne de service.
Mordu de photographie, il a ramené de très nombreux clichés remarquables de ses expéditions en montagne. Le musée alpin de Chamonix conserve de nombreux documents le concernant et a reconstitué le salon chinois de son observatoire.
Joseph Vallot va aussi aider son cousin, l’ingénieur Henri Vallot, à réaliser, à partir de 1892, la carte au 1/20 000e du massif du Mont-Blanc. Travail achevé après sa mort par son petit cousin Charles Vallot qui lancera la collection des guides Vallot pour les alpinistes