Henri Jeanson est un écrivain, journaliste, scénariste et populiste français, né le 6 mars 1900 à Paris 13e et mort le 7 novembre 1970 à Équemauville (Calvados). Il a également été satrape du Collège de 'Pataphysique.
Henri Jeanson est né à Paris boulevard de Port-Royal, d'un père instituteur et professeur d'économie politique. À six ans, il entre à l'école communale de la rue de l'Arbalète. Très jeune, il manifeste un mépris de l'autorité, ainsi à sept ans, tous les matins, lorsqu'il passe devant l'appartement se trouvant au rez-de-chaussée de son immeuble dans lequel vit un officier de paix, il crie «À bas les flics, morts aux vaches!». Son père meurt à 45 ans de la tuberculose alors qu'il a 10 ans. Sa mère l'élève seule et doit travailler dans une parfumerie puis à la Banque nationale pour le commerce et l'industrie. Il entre comme boursier au lycée Henri-IV.
En 1917, après divers petits métiers (futur pacifiste, Henri Jeanson occupe ainsi un rôle de figuration de soldat dans une carte «porte-bonheur» pour un marchand de cartes postales...), fréquentant les maisons de tolérance, il devient journaliste au journal La Bataille, organe de la CGT, mais rêve de devenir comédien.
Remarqué pour sa plume redoutable, il est journaliste dans les années 1920 et intervient comme reporter, interviewer ou critique de cinéma, et se distingue par ses bons mots, la virulence de son style et un goût prononcé pour la polémique.
Il travaille dans divers journaux dont le Journal du peuple, Les Hommes du jour, Le Canard enchaîné, où il défend le pacifisme intégral et se lie d'amitié avec Marcel Achard et Antoine de Saint-Exupéry.
En novembre 1923, en reportage en Italie pour le compte de Paris-Soir, il rencontre Kurt Lüdecke, un agent d'influence nazi, collecteur de fonds pour le NSDAP, et, l'interviewant, lui pose cette question: «Quand Hitler se sera emparé du pouvoir, que fera-t-il?», celui-ci lui répond: «On ne peut rien prévoir. En tout cas, l’Allemagne subira une brutale dictature nationale qui s’inspirera de celle de Lucius Cornelius dans la Rome antique. Pour restituer à notre patrie la liberté de l’intérieur et de l’extérieur et pour faire respecter les droits du peuple allemand, nous emploierons tous les moyens. Pour le salut de la culture chrétienne, les autres peuples suivront notre exemple. Nous séculariserons les biens juifs et nous irons exterminer les derniers survivants en Russie… .»
En avril 1932, il se fait remarquer par sa célèbre apostrophe au préfet de police Jean Chiappe parue dans le quotidien Les Hommes du jour d'Henri Fabre. Le titre était Little flic Quiappe, préfet sur talonnettes. Il y ajoutait le post-scriptum suivant: «Lorsque j'ai déménagé, j'ai envoyé à M. Quiappe la carte suivante: Henri Jeanson, 14, rue de la Fontaine, Auteuil 33-12. Et j'ai ajouté de ma main sur cette carte: Pour tous renseignements s'adresser à la concierge. Au cas où, selon sa louable habitude, M. Quiappe voudrait, soit mettre de la coco dans mes poches, soit me compromettre dans j'ignore quelle affaire, il sait où me trouver: 14, rue La Fontaine, 2e étage à droite. La sonnette fonctionne.» ...
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