Vittorio Caprioli est un acteur, réalisateur et scénariste italien né le 15 août 1921 à Naples, ville où il est mort le 2 octobre 1989.
Caprioli apparaît dans 109 films, surtout italiens mais également français, entre 1946 et 1990. Le grand public français le connaît notamment pour ses seconds rôles dans des films populaires à succès: le double rôle de l'éditeur Charron et de l’infâme colonel Karpov dans Le Magnifique (1973) de Philippe de Broca, ou Don Barberini dans Le Coup du parapluie (1980) de Gérard Oury.
Vittorio Caprioli entre très tôt à l'Académie nationale d'art dramatique de Rome, d'où il sort diplômé et entame aussitôt sa carrière théâtrale en 1942 chez Carli-Racca dans une pièce de William Saroyan aux côtés de Vittorio De Sica, Nino Bezossi et Vivi Gioi.
Dès sa première prestation, il affiche dans son jeu une certaine amertume, de l'ironie voire de l'agressivité, des traits de caractère qui vont aller crescendo tout au long de sa carrière de comédien.
Il passe ensuite dans la compagnie du Piccolo Téatro de Milan avec lequel en 1948 il participe, sous la direction de Giorgio Strehler, à la pièce de William Shakespeare, La tempête et immédiatement après en 1949 dans celle de Carlo Gozzi, Il corvo.
Vittorio Caprioli se risque aussi dans des revues puis dans des comédies musicales et l'année suivante, en 1950, une année phare pour sa carrière, il fonde avec le comédien Alberto Bonnucci et la comédienne Franca Valeri (qui devient sa femme par la suite), Le Téatro dei Gobbi. Lequel va proposer des spectacles subtilement satiriques, contenant des gags sournois, chafouins et des répliques mordantes, d'autant plus spontanées que ses pièces sont totalement dépourvues de textes écrits.
Il apparaît pour la première fois au cinéma en 1946 dans le film de Giacomo Gentilomo, O sole mio, mais de manière si furtive que la plupart des filmographies situent ses véritables débuts au cinéma en 1950 dans la première réalisation de Fellini associé à Lattuada, Les Feux du music-hall (Luci del Varieta), sur le thème du monde du spectacle, dans lequel Caprioli donne une première composition remarquée en interprétant, sous le nom de «Caprioli», un numéro comique dans un night-club.
Il enchaîne en 1951 dans ce qui sera le dernier film du duo comique Laurel et Hardy, Atoll K de Léo Joannon. À cette période, Caprioli se partage entre la scène où il fait salle comble et les plateaux de tournage, dans des rôles encore modestes mais de bonne composition comme en 1954 dans Le Carrousel fantastique (Carosello napolitano) et surtout dans Zazie dans le métro (1960) de Louis Malle.
Entre-temps, il joue dans la pièce de Beckett En attendant Godot et signe sa première réalisation avec La Catacombe, dont le scénario est écrit par sa femme, Franca Valeri. Il se lance dans la réalisation en 1961 avec Leoni al sole (Lions au soleil), se mettant lui-même en scène dans une satire mordante et amère du vitellonisme de Fellini qui est, en fait, un mélange de nostalgie des vieux tréteaux de cirque misérable d'avant-guerre, et de l'ennui qu'éprouvent les curistes d'une station thermale très prisée de la Belle Époque (comme le fut la station de Vittel), qui donna son nom à la stylistique fellinienne. ...
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